Il y a ces filles sur la scène, qui s’élancent et qui dansent,
Qui effleurent les planches d’ébène, semblent parfois s’envoler vers l’Eden,
C’est la grâce, la beauté, exercée dans les peines,
Calfeutrées en ce lieu, sous les lumières ancrées, où même les rideaux saignent.
Où même les rideaux saignent,
Où même les rideaux saignent,
Il y aussi cette fille assise dans le noir qui les fixe du regard,
Les yeux brillent, s’illuminent, entourée de miroirs,
De figures silencieuses, comme des ombres,
Tour à tour silhouette, tout autour visages sombres.
Elle, elle ne dansera jamais, jamais, elle, elle voudrait être peut-être.
Elle est seule au milieu de ce monde, rêve d’y être, mais sans cesse retombe,
Elle est seule au milieu de la Terre, veut la lumière, mais sans cesse retombe.
Elle ne dansera jamais, rejetée, résignée, et ses rêves sont trop lourds à porter,
Elle préfère se taire, accepter en silence, en souffrance, et lentement s’en aller,
Parce que sa confiance tombe, se plombe, succombe dans le regard des autres,
C’est le destin, la vie, le chemin, l’existence, mais ce n’est pas sa faute.
PAUSE
Il y a ce type qui marche seul, sage, qui s’accroche à son but,
Son objectif, vivre, survivre, contrer la misère, la lumière est son culte,
Il contemple les 4 par 3 fait de bric et de broc,
Qui montrent ce qu’est devenu le bonheur sous le choc des stocks.
Il déambule dans la ville, que le ciel illumine, mais la lumière l’ignore,
Il cherche pourtant à avoir ses faveurs, un sens, l’existence qui lui donnerait un corps,
Espérant secrètement que le monde s’évapore, vers un tout où le vent serait une métaphore,
Où la paix et l’amour seraient toujours plus forts, pour qu’elle puisse danser sans la mort.
Il y a cette masse face à lui, face à face, que l’esbroufe bouffe,
C’est le peuple, la misère des peuples, la même qui l’empêche de danser qui l’étouffe,
C’est le chagrin des mondes, le jardin des immondes, ceux que la vie ignore ou malmène,
Qui sont loin des lumières, loin des yeux, loin des scènes, loin des peines oubliées de l’Eden.
Il est seul au milieu de ce monde, rêve d’y être, mais sans cesse retombe,
Il est seul au milieu de la Terre, veut la lumière, mais sans cesse retombe.
credits
from 1984,
released April 2, 2012
composition & arrangements : HERMES - paroles & rap : ELI AKEEN - chant : MATHILDE SAGNIER
1984 est un album concept se déployant autour des thèmes du livre éponyme de George Orwell. On y trouvera également un hommage à Aldous Huxley, Ray Bradbury, Andreï Tarkovski, Philipp Glass,... .
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