Je viens d’avoir 16 ans, on les a fêtés hier,
Pourtant ce n’était pas tripant, je me moque des anniversaires,
Je n’ai encore rien vu, rien vécu non plus,
Mais j’ai une haine ambiguë, tu sais celle-ci me tue,
Comme un poème acrostiche, peu importe l’hémistiche,
On peut lire en vertical : résident d’un quartier riche,
Du genre solitaire, m’inventant des amis,
Tout comme les coléoptères, je ne comprends pas ma vie,
J’ai envie de faire le mal, torturons leur caniche,
Ma haine est aussi fatale que je vomis la flamiche,
Mon père a des idées, qu’il dit fondamentales,
Nous sommes la liberté, une nation magistrale,
Il est bon de bombarder ceux qui veulent nous faire du mal,
Si la Terre était un dîner nous en serions le Graal,
Politique radicale, pour mon père un régal,
Je l’approuve et j’en suis fier, même si j’ai mal.
Refrain musical
Je repense aux plus grands, ils me passent à tabac,
Tout le monde m’appelle le gland, les filles se moquent de moi,
Mais j’ai trouvé des amis, comme moi ils en ont marre,
Ils se disent néonazis, ils illuminent mon regard,
J’ai les yeux du révolté, prêt à tout faire cramer,
Comme ces bandes de basanés qui n’arrêtent pas de me racketter,
Mais t’inquiète pas papa, moi et mes potes on a un plan,
On verra, oui on verra, à la fin qui sera le gland,
On a rassemblé les armes que possèdent nos parents,
Parés ainsi on incarne un futur bientôt présent,
Calibres et carabines, Cocktail Molotov maison,
Juste à trois on assassine, on fait flipper la nation,
Tu veux marquer l’Histoire, mais t’habites Columbine ?
C’est facile tu vas voir, on a saisi la combine,
Je viens de buter mon père, aujourd’hui je n’ai plus peur,
On a provoqué l’enfer dans mon lycée à 11 heures.
Refrain musical
La morale de cette histoire, si du moins il y en a une,
C’est que l’amour des avares, finit par faire la une,
Mais c’est la jeunesse qui trinque, qui sont les responsables ?
Nous le sommes tous, je requinque la morale de cette fable.
Comme l’explique Michael, on lance la pierre aux rocks stars,
Mais ce sont des clowns qui brêlent, inoffensifs comme le noir,
Le vrai danger c’est la peur qu’on inculque aux citoyens,
Une peur d’abrutisseur sans fondements cartésiens,
On finit par se méfier de sa propre maman,
On s’arme pour se protéger, mais notre ennemi c’est le vent,
Il nous faut trouver une cible, une raison d’exister,
Quitte à citer la Bible pour ensuite aller tuer,
C’est le gouvernement appuyé par les médias,
Qui veut rassembler les gens autour de ce même combat,
Mais c’est tellement plus facile de buter le voisin,
Tout comme de taper l’exil pour devenir un assassin,
Nous ne sommes que des hommes portés sur la bibine,
C’est la décadence de Rome, l’esthétique de la ruine.
credits
from 1984,
released April 2, 2012
composition & arrangements : HAALLEYCKS, MAXIME GENDRE, MAXIM DOUCET - paroles & rap : ELI AKEEN - guitare : MAXIM DOUCET - scratchs : Dj NAÏA
1984 est un album concept se déployant autour des thèmes du livre éponyme de George Orwell. On y trouvera également un hommage à Aldous Huxley, Ray Bradbury, Andreï Tarkovski, Philipp Glass,... .
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