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Ez​é​chiel 25;17

from 1984 by Esthésie

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lyrics

Ezéchiel 25 ; 17

Après les premiers hommes, il y eut Abel et Caïn,
Une sombre histoire de jalousie, Caïn devint assassin,
Sédentaire vagabond chassé à l’Est d’Eden,
D’où sortirent les nations qui bâtirent le monde moderne.
Encore aujourd’hui, nomades et sédentaires se font la guerre,
Comme Hutus et Tutsis, depuis des millénaires,
Et dans ce drame trompeur posé par Lucifer,
Nous oublions souvent que nous ne sommes que poussière.
Déifié, il défia Dieu, méfiant se défia,
Se délia de ses liens, des liens de sa liberté,
Renonça à la promenade, dressa des palissades,
Monta des barricades, puis ce fut l’escalade :
Il tua ses enfants, fit prisonniers ses parents,
S’inclina face au serpent, viola les filles d’Adam,
Avec ses actes rebelles est née l’idée de Babel,
Une tour pour crever le ciel et devenir immortel.
Quelques millénaires, des pyramides pour les Pharaons,
Pour qu’aux siècles des siècles, on se souvienne de leur nom,
Comme chaque puissance, les dynasties construites,
Sur le sang des innocents, la mort des moabites.
Aujourd’hui encore qui construit nos gratte-ciels ?
Un peuple déporté, les descendants d’Abel,
Esclaves, pour le contrôle : des papiers, des policiers,
Toujours prêts à insulter ceux qu’ils sont censés aider.

PAUSE

Babylone émergea deux millénaires plus tard,
Vit grandir sa puissance sous Nébucadnetsar,
Obsédé par une idée, faire de l’Homme un demi-dieu,
Brûler les enfants vivants devant Moloch et ses yeux.
L’épopée de Gilgamesh, proche de celle de Noé,
Mais les mondes se dessèchent, les déserts ont avancé,
Les premières lois humaines, celles d’Hammourabi,
Les rois qui se démènent pour asseoir leur tyrannie.
Puis les Mèdes et les Perses firent chuter le royaume,
Comme le prédit Daniel, quand son pouvoir fut au summum,
Les jardins suspendus et la porte d’Ishtar,
Emportés au désert jusqu’aux plaines du Qatar.
Sous la poussée des grecs, l’empire Perse plia,
Athènes et Sparte réconciliées comme la RDA,
Et l’on vit dans les déserts de régions lambda,
Ether et Déméter massacrer Zarathoustra.
Les prémisses de ce courage, futile ou utile,
Dans le barrage de sang du passage des Thermopyles,
Darius le grand fut vaincu à Marathon,
Ses hommes ont été repoussés par l’imberbe Apollon.
Du symposium, du quorum et de la poétique,
Des philosophes grecs jusqu’aux romantiques,
Du macédonien Alexandre Le Grand,
Le Tigre et l’Euphrate coulent toujours vers l’occident.
Des boucliers de fer, une industrie de guerre,
Mercure et Jupiter liés pour assouvir la Terre,
Le choc du tonnerre, obscure est la lumière,
A Rome, les Hommes pensent être comme la pierre,
Car Néron a menti, comme Bush et comme Hitler,
C’est la blitzkrieg, meurtriers dans leur guerre éclair.
Ils ont souhaité asseoir leur infâme tyrannie,
Et ceux qu’ils nomment « barbares » ont délivré l’infamie.
Et voilà que Constantin dessine sur son armure le X,
Victoire sur victoire, mais la même idée fixe :
Il débarque en héros, se prend pour Spartacus,
Et aimerait que le monde vienne lui nettoyer l’anus.
Quand on voit ces vanités, gloires et foutaises,
Les rivières de sang, les sourires et la glaise,
L’orgueil et le vent, pour glorifier leurs tombes,
On se dit que vivement, que vivement la fin du monde.

PAUSE

Ils ont dessiné partout l’auréole du dieu soleil,
Ils ont déplacé le shabbat au jour du dieu soleil,
Ils ont glorifié Isis et Osiris dans la mère et l’enfant,
Et ont créé les mystères pour glorifier Satan.
C’est ainsi que l’histoire chaque jour se répète,
Siècle après siècle, ils ont suivi la bête,
Pour créer un système parfait de domination,
Par soif de cupidité de quelques trublions.
Aujourd’hui c’est la même, le même anathème,
La même haine, le même blasphème, l’extrême,
La même millionième bêtise de quelques stratagèmes,
Le même sang qu’ils sèment, qu’ils drainent jusqu’en Géhenne.

Depuis des siècles, ils ont méprisé le cercle,
Ils ont adulé les traîtres et crucifié nos prophètes,
Traîné dans la boue nos nouveaux poètes,
Qu’ils s’entêtent à faire taire, qu’ils enterrent, qu’ils maltraitent.
Aujourd’hui encore, ils ne cessent de mépriser,
Se moquent de nos paroles censées,
Crachent sur les mondes oubliés,
Ne souhaitent pas être bousculés,
Tous pleins de préjugés, d’idées reçues, de vérités bien nettes,
Etablies par des pontes sur les bords de leurs cuvettes.
Ils exploitent, détruisent, rabaissent, ridiculisent,
Crachent sur ta tête, pensent tout connaître,
Incapable de renaître, ils se sentent pourtant les maîtres,
Jubilent, jubilent devant la détresse juvénile.
Ils sont armés du mépris,
Leurs munitions : la connerie,
Aussi claire que leurs envies,
A chaque instant prêts à tirer,
Car comme dans leur tête,
Ils sont fous, ils sont fous, ils sont fous…
Ils sont fous de la gâchette.
La détente c’est leur langue qu’ils ne savent pas tenir,
Ils se protègent d’un miroir qui déforme tes dires,
Pour se défendre ils t’accusent de leur propre mensonge,
Ils t’écrasent, mais c’est la peur qui les ronge.
Adeptes du lynchage, ils se sentent plus sages,
En brisant les rivages, mais ce ne sont que des singes,
Qui s’habillent en humain pour voler nos lendemains,
Pour briser les visages qui ne seraient que trop humains.
Ils voudraient devenir Dieu,
Pour enfoncer des pieux,
Sur toute la surface du monde,
Jusqu’au plus haut des cieux,
Ces petits singes de l’espace,
Qui souhaiteraient voler ta place,
Conquérir l’univers,
Après avoir niqué la Terre.
Je n’en peux plus de leurs bêtises,
De la haine qu’ils attisent.
Cupidité sans frontière,
Je n’en peux plus de la misère,
De la souffrance de mes paires,
De leur magouille parlementaire,
Des vraies solutions qu’on enterre,
Je n’en peux plus de leur chimère.
Que la fin du monde arrive, Seigneur Dieu je t’en supplie,
Viens balayer par le feu, je t’en prie, anéantis.
Je t’aiderai à détruire les tours, la haine et les vautours,
La bourse, les zoos, les réserves, les alentours.
Donne- nous des boucliers pour défendre ce qui reste,
Ce qui reste de l’amour, de la vie et des êtres.
Quand on voit leurs vanités, gloires et foutaises,
Les rivières de sang, les sourires et la glaise,
L’orgueil et le vent, pour glorifier leurs tombes,
On se dit que vivement, que vivement la fin du monde.

credits

from 1984, released April 2, 2012
composition : HAALLEYCKS, MAXIME GENDRE, DAVID TRUJILLO - arrangements : MAXIME GENDRE - paroles & rap : ELI AKEEN - scratchs : Dj NAÏA

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Esthésie Paris, France

1984 est un album concept se déployant autour des thèmes du livre éponyme de George Orwell. On y trouvera également un hommage à Aldous Huxley, Ray Bradbury, Andreï Tarkovski, Philipp Glass,... .

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